Alors que la concertation nationale sur les agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP) s’est achevée hier, l’Association des paralysés de France (APF) et la FNATH tiennent à faire part de leur profonde inquiétude devant les options proposées pour rendre la France accessible.

En dépit de trois lois (dont la première date de 1975), faisant de l’accessibilité une obligation nationale, les pouvoirs publics n’ont pas accompagné ce cadre législatif par une impulsion politique et financière et une grande majorité des acteurs ont joué la carte de l’attentisme ! Aujourd’hui l’APF et la FNATH font l’amer constat que l’échéance d’accessibilité de la France pour 2015 ne sera pas respectée et que les personnes en situation de handicap devront encore patienter entre 3 et 10 ans pour pouvoir vivre comme des citoyens ordinaires !

L’APF et la FNATH refusent cette solution inacceptable !

Après 40 ans d’attente, les 9,6 millions de personnes en situation de handicap[1], les personnes âgées, les parents avec poussettes, les femmes enceintes et les 91% de Français qui considèrent que l'accessibilité est un enjeu de société qui concerne tout le monde[2], ne peuvent plus attendre !

Aussi, l’APF et la FNATH, qui ne peuvent accepter de tels délais, demandent au Premier ministre que les échéances soient effectivement resserrées afin de permettre la participation pleine et entière de tout un chacun à la vie de la Société française.

Suite au rapport de la sénatrice Claire-Lise Campion sur l’accessibilité en mars 2013, un travail de concertation sur les Ad’AP a été lancé en septembre dernier sur la proposition du Premier ministre.

Si l’APF et la FNATH saluent la démarche et le travail engagé, elles ne peuvent que regretter la nécessite du recours à cette concertation qui traduit un échec cuisant de la France à faire respecter la mise en œuvre de l’accessibilité ! Depuis la loi sur l’accessibilité de 1975, et plus encore depuis la loi handicap du 11 février 2005, les associations n’ont cessé de demander un accompagnement fort, une impulsion politique claire et des dispositifs financiers adaptés.

Pourtant, après 40 années de retard, les associations en sont toujours réduites à devoir convaincre du bien-fondé des aspirations légitimes des personnes à mobilité réduite !

Les arguments avancés de la crise financière de 2008, dont les pouvoirs publics disent qu’elle est désormais derrière nous, et de la raréfaction des ressources publiques, ne peuvent ni expliquer ni justifier les années de retard prises dans la formalisation des documents de programmation et de diagnostics exigés par le législateur dès 2005 !

Et aujourd’hui le dispositif des Ad’AP prévoit encore un délai supplémentaire inacceptable de 3 à 10 ans ! Si les Ad’AP présentent quelques aspects positifs (existence de sanctions financières en fin d’Ad’AP pour non réalisation des engagements pris ; possibilité d’annuler un marché public en cas d’acquisition de matériel roulant inaccessible, …), ils comportent également de nombreuses lacunes qui font douter de leur efficacité ! Ainsi, l’APF et la FNATH déplorent entre autres l’absence de sanction pour non dépôt d’Ad-AP ; l’absence de sanction financière en fin d’Ad’AP pour tous les types de transports ; le manque de garantie de mise en accessibilité automatique des points d’arrêts pour les élèves en situation de handicap ; la faiblesse de l’amende encourue en cas d’irrespect de la première tranche de travaux pour les établissements recevant du public.

L’APF et la FNATH, qui ne peuvent accepter de tels délais, demandent au Premier ministre que les échéances soient effectivement resserrées afin de permettre la participation pleine et entière de tout un chacun à la vie de la Société française.

En ce dernier trimestre 2013, le groupe sensibilisation est fortement mobilisé pour effectuer des sensibilisations au handicap : 

• Samedi 26 octobre pour une sensibilisation grand public place Arago à l'occasion de la 3ème journée de l'accessibilité,
• Mardi 5 novembre auprès des CM1 de l'école Jordi Barre,
• Jeudi 7 novembre auprès des élèves de la prépa "Concours d'infirmières" du lycée Bonsecours,
• Mercredi 13 novembre auprès des artisans taxi à la Chambre des métiers,
• Samedi 7 décembre place Arago dans le cadre du Téléthon.

Une quarantaine de bénévoles se sont mobilisés samedi 1^er juin pour la 11^ème édition de la Fête du Sourire de l’Association des Paralysés de France. Malgré une tramontane déchainée, les équipes se sont vaillamment relayées pour gérer l’animation des parcours de mise en situation de circulation en fauteuil roulant manuel et fauteuil roulant électrique ainsi que de la grande fresque de témoignages autour de la question « Qu’est-ce que le handicap ? ». En dépit de quelques réticences, le public s’est prêté au jeu.

L’APF organise la 11^e édition de la Fête du Sourire du 25 mai au 2 juin partout en France! Cette manifestation est une opération de sensibilisation et de collecte de fonds ayant pour but de rompre l’isolement des personnes en situation de handicap.

Au niveau des Pyrénées Orientales, les équipes de bénévoles de la délégation se mobiliseront samedi 1^er juin, de 10h à 19h place de la Victoire à Perpignan, pour proposer au grand public une grande journée de sensibilisation au handicap moteur, placée sous le signe du Sourire et de la Fête.

L’espace d’une journée, le public pourra se mettre dans la peau d’une personne à mobilité réduite en participant aux ateliers d’essayage de prothèses tibiales, aux parcours en fauteuils roulants manuels et fauteuils roulant électriques. Passer une côte, un dévers, rouler sur du gravier ou du sable… Chacun pourra se mettre en situation de déplacement et ainsi, mieux appréhender les difficultés d’accessibilité quotidiennes des personnes à mobilité réduite.

Qui dit Fête dit sport… Des handi-escrimeurs, basketteurs, et rugbymen feront des démonstrations de leur talent et proposeront au public de mouiller le maillot et de les rejoindre, le temps d’un match, d’un assaut ou d’un concours de lancers francs ! A noter : la présence de joueurs des Handi-dragons Catalans !

Qui dit Fête dit art… Tous les participants apporteront leur témoignage et partageront leur ressenti sur la journée en participant à la création d’une fresque autour de la question « Qu’est-ce que le handicap ? ». Peintres, poètes, artistes en herbe, l’espace fresque vous attend, tous les moyens d’expressions sont les bienvenus pour échanger autour du handicap.

Qui dit Fête dit musique… Les musiciens de la Fanfarfelue et de la batucada brésilienne Toukiba déambuleront dans le cœur de ville pour apporter une note définitivement festive à cette journée de Fête et de Sourire ! Les musiciens et danseurs de l’association Capoeira Plantado do Dendé clôtureront la journée par un show de capoeira.

Vous voulez nous soutenir et contribuer à cette journée de Fête ?

Contactez-nous au 04 68 52 10 41.

À bientôt !

Une délégation du groupe sensibilisation a répondu présente à l'invitation de Magali Grand, professeur au lycée Jean Lurçat, à participer à une matinée de sensibilisation au handicap en direction des élèves de Seconde Générale et de Terminale Sanitaire et social.

Jamila Beryandouz, adhérente a apporté un témoignage percutant, présentant son handicap, son évolution, les contraintes en termes de soin, mais également son quotidien d'étudiante en situation de handicap en licence de Lettres modernes à l'université de Perpignan.

Les questions de surcoût lié au handicap et des dispositifs de compensation ont par ailleurs été développés avec les Terminales.

Des échanges agréables, l'attention et l'intéret des élèves sont à souligner en bilan de cette journée.